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Les origines

En savoir plus sur la Medecine Traditionnelle Chinoise

lundi 26 septembre 2011, par Pascal Pradoux


Les origines de la médecine chinoise se perdent dans le temps, certains auteurs situent les premiers écrits au 3ème millénaire av J.C. (sans doute une façon de dire que les choses sont très anciennes) et citent l’époque des 3 empereurs mythiques FU XI auteur du YI KING , SHEN NONG auteur de l’une des plus anciennes matière médicale le SHEN NONG CAO JING, HUANG DI auteur du classique HUANG DI NEI JING ouvrage de référence de l’acupuncture. Voici une liste restreinte des noms, ouvrages, événements qui ont ponctués cette histoire : *aiguilles de pierre (3ème millénaire av J.C.) * Des traces écrites remontent au 13ème siècle av J.C. sous formes d’idéogrammes gravés sur des écailles de tortues ou des os et le premier nom marquant de la médecine chinoise semble être BIAN QUE (père de la chirurgie), vers le 5ème siècle av J.C., auteur présumé du NAN JING. * Le début de l’écriture du HUANG DI NEI JING (SU WEN + LING SHU) ouvrage de référence de l’acupuncture semble se situer autour du 5ème siècle av J.C. (différents auteurs) ; * connaissance de la circulation sanguine et veineuse, chronobiologie, dissection des cadavres, étude des tumeurs ; * Le SHEN NONG CAO JING (traité de matière médicale) semble avoir été rédigé autour du 1er siècle av J.C.(attribué à SHEN NONG auteur mythique) ; (classification des substances médicales) ; * au 3ème siècle ap J.C. apparaissent les noms de ZHANG ZHONG JING, HUA TUO (père de l’anesthésie),WANG SHU HE auteurs des ouvrages SHANG HAN LUNG (traité du froid nocif), JIN KUI YAO LUË FANG LUN, MAI JING (classique des pouls) qui demeurent des ouvrages de référence de la littérature médicale chinoise. * au 4ème siècle GE HONG rédige deux traités : BAO PU ZI NEI WAI BIAN et ZHOU HU BEI JI FANG, basés sur les connaissances alchimiques de l’auteur, comportant des conseils de longévité et de prévention. * au 7ème siècle CHAO YUAN FANG rédige le ZHOU BING YUAN HOU LUN (classement des maladies par syndromes), pendant que SUN SI MIAO rédige deux ouvrages traitant de la diététique, de l’acupuncture, de la pharmacopée, du qigong : QIAN JIN YAO FANG, QIAN JIN YI FANG. * 629 ap J.C. première académie de médecine ; * 752 ap J.C. utilisation des analyses d’urines. * 816 ap J.C traitement des carences alimentaires ; * 1014 première variolisation (WAN DANG) ; * au 16ème siècle LI SHI ZHEN rédige " le traité le plus exhaustif de la littérature classique" BEN CAO GANG MU ( plus de 10000 formules de pharmacopée) ; * au 18ème siècle un ouvrage collectif est publié : YI ZONG JIN JIAN, (encyclopédie de médecine chinoise corrigée) ; * au 19ème siècle publication du YI LIN GAI CUO (correction des erreurs médicales) par WANG QING REN. * 17 mars 1929 reconnaissance par le gouvernement chinois de la médecine traditionnelle chinoise ; * 1955 création des instituts de médecine traditionnelle de pékin, nankin, Shanghai ; * 1979 reconnaissance par l’O.M.S.

sources : * Eric MARIE précis de médecine chinoise éditions DANGLES ; * Daniel P.REID la médecine chinoise par les herbes éditions OLIZANE ; * revue TAO YIN HS.4 A LIRE : *Histoire, doctrine et pratique de l’acupuncture chinoise Jacques LAVIER éditions Henri VEYRIER. *La médecine chinoise au cours des siècles P.HUARD et M.WONG éditions Roger DACOSTA. *Histoire de la médecine chinoise D.HOIZEY éditions PAYOT. sur la toile :

deux extraits du "sou wen"( 5ème siècle av J.C.) permettent de comprendre les objectifs de la médecine chinoise :"le sage ne traite pas une maladie déclarée, il guérit alors qu’il n’y a pas encore de maladie. Il ne traite pas un trouble avéré, mais le prévoit avant sa manifestation. Voilà , au fond ce qu’on doit comprendre : à l’heure actuelle, on prescrit des drogues quand la maladie est bien établie, on traite les troubles lorsqu’ils se manifestent. C’est creuser un puits quand vient la soif, c’est forger les armes après avoir déclaré la guerre."

"Le sage doit être éclectique dans ses méthodes thérapeutiques, chaque maladie demandant une technique qui lui est particulière ; user de toutes les méthodes permet de guérir toutes les maladies, mais il faut choisir la méthode selon la maladie ; C’est là le fondement de l’art du médecin" Parmi ces techniques ont peut citer : .L’ACUPUNCTURE : Cette technique est une des plus anciennes de la médecine chinoise. On a retrouvé des aiguilles de pierre datant du 3ème millénaire av J.C. Cette pratique vise à entretenir ou restaurer la santé par l’usage de fines aiguilles métalliques que l’on pique à certains endroits du corps appelés points d’acupuncture. Ces points sont situés le long de réseaux de circulation de l’énergie vitale ( les Méridiens ) et sont en relations avec les différents organes du corps humain. Différentes manipulations ( en fonction d’un diagnostic préalable) de ces aiguilles permettront au praticien d’obtenir des effets de dynamisation ou de régulation des viscères.

CHRONOACUPUNCTURE La médecine chinoise a depuis très longtemps intégré l’idée que le corps était sujet à des variations en fonction du moment, du jour et de l’heure et que les traitements étaient affectés par les conditions énergétiques de l’instant ; Des notions comme "la grande circulation de l’énergie", décrivent le cheminement quotidien de l’énergie à travers les différents Organes-Entrailles. L’ observation des relations incessantes entre le ciel et la terre a donné naissance à des méthodes d’acupuncture basées sur l’évolution du temps : ZI WU LIU SHU et LING GUI BA FA. Ces deux méthodes permettent aprés calcul de déterminer où se situe l’énergie à un moment donné (où elle se situera), à quel moment un traitement sera éfficace, et d’en tirer profit pour augmenter les chances de réussite.

MOXIBUSTION : Cette pratique utilisée la plupart du temps en complément de l’acupuncture consiste à chauffer les points d’acupuncture avec de la poudre d’armoise incandescente. Utilisée par le passé directement sur la peau des patients, elle est utilisée de nos jours d’une manière différente : (vues les protestations des malades ! ...) la poudre d’armoise incandescente est posée sur des rondelles de gingembre, d’ail, sur du gros sel, ou enroulée autour du manche des aiguilles d’acupuncture ou est utilisée sous formes de bâtons incandescents que l’on tient à distance de la peau, et a pour fonction de réchauffer les points d’acupuncture dans le but de tonifier, chasser le froid, faire circuler le sang et l’énergie.( ces façons de faire étant parfaitement indolores). contre indications : les pathologies de type chaleur !

AURICULOTHERAPIE : Cette technique est basée sur l’idée que l’oreille est le reflet du corps, la forme de l’oreille, évoque un foetus inversé, le lobe de l’oreille représentant la tête, la colonne vertébrale étant localisée le long de l’anthélix, les pieds localisés au niveau de la racine supérieure de l’anthélix. Les différents viscéres sont distribués sur l’ensemble de l’oreille et le praticien cherche à stimuler ces différents viscères par l’usage de fines aiguilles, ou par l’usage de petites billes laissées à demeure, aux endroits correspondants aux organes à traiter.

CRANIOPUNCTURE : Comme son nom l’indique cette technique utilise une méthode de puncture de différentes régions du crâne reliées à différents organes ou à différentes fonctions du corps. 13 zones sont ainsi définies : zone motrice et langage 1, zone de la vision, zone de l’équilibre, zone de l’estomac, zone du thorax, zone génitale zone sensitive, zone des tremblements, zone vertige et audition, zone du langage 2 , zone du langage 3, zone psycho-motrice, zone sensitivo motrice du pied ;

MARTEAU FLEUR DE PRUNIER : Sous ce nom poétique se trouve un ustensile pourvu d’une tête hérissée de 7 fines pointes en étoile et d’un manche souple. Il est utilisé en percussion sur la surface de la peau dans les cas où les personnes ne supportent pas l’acupuncture, avec les enfants par exemple, où dans les cas où la pathologie concerne la surface du corps, les méridiens. La zone à traiter est tapotée jusqu’à apparition de rougeur ou d’un saignement léger (dans les atteintes de chaleur) ; cette pratique peut être accompagnée de l’application de ventouses. VENTOUSES : Cette pratique ne diffère pas de celle que nous connaissons en occident et qui est tombée en désuétude chez nous. Cette technique est très utilisée en chine et accompagne presque toujours les traitements par acupuncture et moxibustion dans le traitement des douleurs (algies rhumatismales,contractures,...). Le but recherché est une expulsion des énergies pathogénes ( le vent, le froid, l’humidité, la chaleur) qui se sont installées dans les méridiens et qui entravent la libre circulation du sang et de l’énergie, ce qui entraine la douleur en médecine chinoise. TUINA : La thérapie par les massages est représentée par de nombreuses techniques se rapprochant de la kinésithérapie ou de l’ostéopathie et dont les noms varient selon les méthodes utilisées : anmo, zhiya, tuina, dianxue, zhizhen. Les techniques de base sont : l’extension, la flexion, la rotation, la torsion, l’étirement, le roulement (gun), la poussée (tui), la prise (na), la pression (an), la friction (mo), le pincement (qia), (nie), le frottement (rou),(ca), le martèlement (chui), le tapotement (pai), le piétinement (cai), le tambourinage, le secouement, le pétrissage, la dispersion, la compression, l’applanissement, l’utilisation des points d’acupuncture. Les troubles traités sont ceux des muscles et des tendons, des articulations, les troubles des organes-entrailles, les problèmes pédiatriques. En plus des actions curatives des massages, il existe de nombreux exercices thérapeutiques (DAO YIN) visant à entretenir la bonne santé de l’organisme. à lire : "massage original chinois" par SUN SHUCHUN éditions en langue étrangère Beijing. "les secrets du massage chinois" P MUELLER-WANG guy trédaniel éditeur. TAI CHI CHUAN : Une des images familière de la chine, représente un groupe de gens pratiquant le tai chi chuan dans les parcs où sur les trottoirs de villes. cette "gymnastique lente" ou méditation en mouvement, pratiquée à tout âge entretient la santé par une série de mouvements développant la concentration, la souplesse, l’équilibre, améliorant la circulation du sang et du QI (l’énergie). Il existe plusieurs styles ( YANG, CHEN) proposant des enchainements basés à l’origine sur des exercices d’autodéfense.

QIGONG : Cette discipline proche du TAI CHI CHUAN comprend des exercices respiratoires combinés aux mouvements, à la méditation et vise à la maitrise des mouvements énergétiques du corps. Elle est divisée en 5 écoles majeures : taoïste, bouddhiste, confucianiste, martiale et médicale. YANG SHENG FA : La philosophie taoïste a énoncé des principes permettant de préserver la vitalité par l’observation de règles de comportement visant à trouver l’équilibre dans ses actes, particulièrement lorsque les processus de vieillissement sont engagés. Surmenage, stress, pessimisme, manque d’exercices, mauvaise alimentation, sur-médication sont autant de facteurs qui influencent négativement notre vitalité et ouvrent la porte aux maladies, à l’affaiblissement de l’organisme. Le respect des rythmes biologiques, une alimentation sensée, des exercices suffisants, la pratique de la méditation, des objectifs altruistes sont des éléments permettant d’améliorer notre santé et de bénéficier le plus longtemps des bienfaits de notre condition humaine. l’énergie : "c’est quelque chose d’invisible mais qui est toujours en mouvement" pour avoir une notion directe de l’énergie il suffit de se rapporter au mouvement des planètes et du potentiel énergétique nécessaire pour cela également à l’influence d’une bonne ou mauvaise nouvelle Pr WU DUN XU Ce qui distingue plus particulièrement la médecine chinoise de la médecine occidentale est cette notion d’énergie nommée QI par les chinois. Cette notion de Qi est un concept global qui s’applique à toutes les manifestations de l’univers : "élément capable de produire chaque chose par ses mouvements et ses transformations. " Dans l’organisme l’énergie est indissociable du sang dont elle représente l’aspect YANG, elle apparait sous diverses formes : énergie originelle, acquise, défensive, nutritive, énergie des organes-entrailles.... 4 fonctions lui sont reconnues : réchauffement, protection, propulsion, homéostasie. De même que le sang, les liquides organiques, les organes entrailles, l’énergie a ses pathologies (stagnation, vide, contresens) .

le YIN et le YANG : " les idéogrammes chinois pour le YIN et le YANG symbolisent les côtés ombragés et ensoleillés d’une colline". YIN : OBSCUR, PASSIF, CACHE, LOURD. YANG : CLAIR, ACTIF, VISIBLE, LEGER.. Cette notion est centrale dans la Médecine Traditionnelle Chinoise. C’est autour de la dialectique que va créer cette bipolarité, que vont s’articuler le raisonnement et les déductions du . Yin Yang Rien n’est jamais entièrement YIN ou entièrement YANG, tout est relatif : la lune est yin par rapport au soleil, mais yang par rapport à la nuit. Comme le jour ne peut être envisagé que par rapport à la nuit , ces deux notions YIN et YANG ne peuvent s’envisager séparément : elles sont interdépendantes. Comme le jour et la nuit s’opposent , le YIN et le YANG s’opposent. De même que le jour croît au dépend de la nuit (et inversement), lorsque le YANG croit le YIN décroît (et inversement). enfin ces deux notions sont susceptibles de se transformer l’une en l’autre : le jour se transforme en nuit, la nuit en jour. Ceci est symbolisé par les ronds de couleurs opposées dans chacun des deux bras du TAI JI : le YANG porte en lui les germes du YIN et inversement.

l’acupuncture : "L’origine de la plus familière des techniques de la Médecine Traditionnelle Chinoise se perd dans l’histoire ;" Utilisées par des millions de personnes de part le monde, depuis les temps lointains, cette pratique vise à prévenir ou à régulariser les déséquilibres du corps et de l’esprit par l’introduction de fines aiguilles métalliques à certains endroits du corps, choisis en fonction du . Le praticien peut utiliser différentes méthodes de poncture et différentes fonctions des pour par exemple, tonifier les vides, disperser les plénitude, désobstruer les Méridiens, faire circuler le sang et régulariser le flux de l’énergie, harmoniser. Surtout utilisée en occident dans le traitement de la douleur ou dans la médecine du sport, ses champs d’application sont plus vastes en orient où elle est une technique de soin à part entière pour la plupart des pathologies courantes ou chroniques et un allié thérapeutique dans les pathologies lourdes.( Il existe en Asie de nombreux hôpitaux de médecine traditionnelle faisant appel à l’acupuncture, à la pharmacopée traditionnelle, et aux autres techniques de la médecine chinoise ; En Chine les soins se prodiguent par cures de séances successives tous les jours ou tous les deux jours. Plusieurs cures sont souvent nécessaires pour venir à bout des déséquilibres installés de longue date ou pour les pathologies lourdes. Quelques séances suffisent à venir à bout des maladies récentes ou superficielles. Beaucoup de personnes redoutent les séances d’acupuncture, souvenirs de piqûres ou vaccinations malheureuses. L’acupuncture est peu ( pas ) douloureuse, la taille des aiguilles est minime (0.3mm). Pratiquée par une personne qualifiée elle n’est pas dangereuse, l’usage des aiguilles stériles jetables garanti l’innocuité des punctures quant aux contaminations.

un point d’acupuncture : Un point d’acupuncture est un endroit du corps où le l’énergie va être concentrée et accessible. Il existe des points qui sont situés sur des méridiens et d’autres qui ne le sont pas , (ils sont alors nommés hors méridien). Les points sont localisés par rapport à des repères anatomiques ou par leurs situations par rapport à un système de "découpage" du corps en proportions (cuns en chinois). Chaque point porte un nom chinois et un numéro correspondant au méridien sur lequel il est situé par exemple : HEGU ou 4GI cela signifie que ce point est le quatrième point sur le méridien du gros intestin. Chaque point possède sa localisation, sa profondeur de poncture, une ou plusieurs fonctions (locale ou distale) ; dans l’exemple du 4GI, ce point : chasse le vent externe, libère la surface, stimule la fonction de descente du poumon, calme la douleur, lève les obstructions du méridien, tonifie le qi et consolide la surface, ... en clair ce point sera utilisé dans les rhumes par exemple ( pathologie liée au vent), ou dans les douleurs ressenties le long du trajet du méridien sur lequel il est situé. (entre autre) Il existe différentes sortes de points qui auront des fonctions spécifiques : les points SHU antiques : permettent de réguler les énergies liées aux 5 éléments ; les points de tonification ou de dispersion : permettent de stimuler l’énergie saine ou de chasser l’énergie pathogène ; les points LUO : régulent les relations entre les organes et les entrailles couplées ; les points sources YU ou YUAN : servant à tonifier l’énergie originelle des organes auxquels ils sont attachés ; les points XI : utilisés pour disperser les énergies pathogènes dans les cas aigus ; les points de réunions : qui auront un effet spécifique par exemple sur les articulations, le sang, les os... les points d’ouverture des merveilleux vaisseaux, les points SHU du dos, les points MU, les points AH SHI, les points HUATUO JIAJI,... tout cela constituant une palette avec laquelle le praticien pourra jouer en fonction du diagnostic établi, utilisant ces points en tonification, dispersion, saignée, massage, moxibustion (en chauffant les points) selon le résultat recherché.

un méridien : Un méridien est un trajet , relié à un Organe ( Foie, Cœur, Rate, Poumons, Reins), à une entrailles (vésicule, intestin-grêle, estomac, gros intestin, vessie), à une fonction (maître cœur, triple réchauffeur), à une réserve d’énergie (vaisseau gouverneur, vaisseau conception, merveilleux vaisseaux) : à l’mage de réseau routier il comprend des voie de grande circulation et des réseaux secondaires tous relies entre eux, une image est celle des grands courants marins qui véhiculent des poissons, des oiseaux, des eaux de différentes températures, des situations météorologiques des mouvements de populations etc. il existe 12 méridiens Méridien du foie (yin) Méridien de la vésicule biliaire (yang) Méridien du cœur (yin) Méridien de l’intestin grêle (yang) Méridien de la rate (yin) Méridien de l’estomac (yang) Méridien des poumons (yin) Méridien du gros intestin (yang) Méridien des reins (yin) Méridien de la vessie (yang) Méridien du maître cœur (péricarde) (yin) Méridien du triple réchauffeur (yang) Chaque méridien possède un nom qui provient de la classification selon les grands méridiens et qui a été traduit en français selon l’organe ou l’entrailles auquel il est lié. par exemple le méridien du cœur s’appelle SHOU SHAO YIN ce qui signifie shao yin de main (Méridien situé sur le bras) ou encore jeune YIN de main. ( le cœur est un organe YIN (interne)). Les méridiens sont YIN ou YANG selon qu’ils appartiennent à un organe ou à une entrailles. L’énergie circule : Vers le haut pour les méridiens YIN de pied, vers l’extérieur pour les méridiens YIN de main. Vers le bas pour les méridiens YANG de pied, vers l’intérieur pour les méridiens YANG de main. L’énergie circulant le long de ces trajets est accessible à certains endroits de ces trajets : les points d’acupuncture. Chaque Organe / Entrailles possède son méridien propre et celui ci se divise en plusieurs branches : Le méridien principal (où sont localisés les points d’acupuncture), Le méridien interne, Les méridiens LUO (ramifications et branches latérales), Le méridien tendino-musculaire (situé à la périphérie du corps), Le méridien distinct. Par ailleurs il existe des méridiens qui ne sont pas reliés aux organes / entrailles : les merveilleux vaisseaux : 2 sont permanents et possèdent leurs trajets propres : DU MAI et REN MAI : réserves du YANG et du YIN, les autres sont appelés intermittents et utilisent les trajets des organes entrailles : YANG QIAO MAI DAI MAI YANG WEI MAI YIN QIAO MAI YIN WEI MAI TCHONG MAI. Le méridien permet à l’organe / entrailles auquel il est lié de communiquer avec le reste de l’organisme et c’est ce qui explique que l’on peut avoir une action sur un organe interne en piquant un point situé au pied ou à la main par exemple. De même les perturbations d’un organe / entrailles pourront se manifester sur le méridien auquel il est relié, douleur le long du trajet du méridien, rougeurs, ... Les planches anatomiques sur lesquelles sont représentés les trajets des méridiens pourraient laisser croire qu’un méridien est une sorte de mince fil parcourant le corps. Cette représentation à un but de simplification, les méridiens sont plus à envisager comme des zones d’influence de tel organe ou de telle entrailles, constituées du sang, de la chair, et de l’énergie en oeuvre dans ces zones.

les cinq éléments : ou cinq dynamismes. avec le Chi, le Yin Yang, les cinq mouvements sont les fondements de la théorie énergétique. ces cinq mouvements sont : le bois, le feu, la terre, le métal, l’eau. Si le yin et le Yang permettent une classification binaire et relative,"céleste", les 5 mouvements vont permettre de situer l’énergie dans ses métamorphoses terrestres ; Le système symbolique qui découle de cette classification permet de situer les choses selon leur appartenance à l’un ou l’autre de ces mouvements. Ce système permet également de comprendre les relations qui peuvent s’établir (en médecine notamment) entre les différentes manifestations de la nature, et d’anticiper leurs évolutions.

Ces cinq mouvements entretiennent des relations entre eux selon deux modalités : l’engendrement et le contrôle. L’engendrement ou relation mère / fils relie les 5 mouvements selon un lien de causalité : l’eau engendre le bois, le bois engendre le feu, le feu engendre la terre, la terre engendre le métal, le métal engendre l’eau. Le contrôle ou relation grand-mère / petit-fils : relie les 5 mouvements selon un lien d’obligation : le bois contrôle la terre, la terre contrôle l’eau, l’eau contrôle le feu, le feu contrôle le métal, le métal contrôle le bois. Ce bel équilibre est fragile, et les occasions ne manquant pas, dés qu’un des 5 mouvements devient déficient ou excessif, le cycle harmonieux se détraque, les manifestations morbides apparaissent, l’engendrement ne se fait plus (la mère ne nourrit plus le fils) le contrôle devient tyrannie. Par exemple un excès de colère (manifestation du bois) perturbera la digestion ou l’appétit (manifestation de la terre), un excès de tristesse (manifestation du métal) nous empêchera de réaliser nos projets (manifestation du bois). Un excès de viande grillée en plein été (manifestation du feu) aura un effet sur le cœur (organe du feu), un excès de poivre ( piquant, lié au métal) fait éternuer (manifestation des poumons, organe métal), Cette classification permet ainsi de comprendre les liens qui peuvent unir des morceaux apparemment épars de nos différentes activités, ou des différentes activités de la nature.

le diagnostic différentielles organes entrailles : La Médecine Traditionnelle Chinoise distingue parmi les viscères deux catégories : les organes YIN et les entrailles YANG. Ces organes et ces entrailles sont couplées dans une relation YIN / YANG et leurs fonctionnements ne peuvent s’envisager séparément. Les associations sont les suivantes : FOIE (yin) / VESICULE BILIAIRE (yang) COEUR (yin) / INTESTIN GRELE (yang) RATE (yin) / ESTOMAC (yang) POUMONS (yin) / GROS INTESTIN (yang) REINS (yin) / VESSIE (yang) Les organes YIN sont des viscères pleins, les entrailles YANG sont des viscères creux sujets à des alternances vide / plein ( l’estomac se remplit puis se vide, les intestins se remplissent puis se vident). Chaque organe et chaque entrailles a des fonctions physiologiques et des fonctions psychologiques qui peuvent se résumer comme suit : FOIE : le foie gouverne les muscles et les tendons, les yeux ; il a pour fonction de stocker le sang, de permettre la libre circulation de l’énergie. Son émotion est la colère, sa saison le printemps, son activité mentale la planification (HUN) ; Ses pathologies sont les troubles hépato-biliaires, les vertiges, les troubles visuels, les pathologies oculaires, les troubles menstruels, la dépression, les tics, spasme, crampes, tremblements etc.. Vésicule biliaire : la vésicule stocke et sécrète la bile ; sa fonction mentale est la prise de décision. Ses perturbations provoquent des troubles digestifs, un manque de courage et de décision etc.. COEUR : le cœur gouverne le sang et les vaisseaux, la langue ; il a pour fonction de faire circuler le sang, il participe à la création du sang, il gère la sueur. Son émotion est la joie, sa saison l’été, son activité mentale la conscience (SHEN) ; ses pathologies sont les troubles cardiaques et sanguins ; les troubles de la conscience etc. Intestin grêle : reçoit et transforme les matières provenant de l’estomac, sépare le clair du trouble, dirige le clair vers le haut, le trouble vers le gros intestin, la vessie en vue de son élimination. ses pathologies : diarrhées, dysurie etc.. RATE : la rate gouverne les muscles et les quatre membres, les lèvres. Elle a pour fonction le transport et la transformation des substances nutritives, elle contrôle le sang, elle fait monter le pur. Son émotion est la nostalgie, sa saison la 5ème saison, son activité mentale la réflexion (YI). Ses pathologies sont les troubles digestifs, les diarrhées, l’amaigrissement, les ptôses, les anémies, les idées fixes etc.. L’Estomac : l’estomac reçoit et décompose les aliments ; Il participe à la descente et au transport des aliments ; Il est la source de l’énergie du corps. Ses pathologies sont : perte d’appétit, douleurs gastriques, régurgitations, éructations, délire, excitation maniaque etc.. POUMON : le poumon gouverne le QI et la respiration, le nez, la peau. Il a pour fonction la diffusion et la descente de l’énergie, il règle la circulation de la "voie des eaux", il gouverne l’ouverture et la fermeture des pores. Son émotion est la tristesse, sa saison l’automne, il abrite l’âme corporelle (PO). Ses pathologies sont les rhumes, la toux, les crachats, l’asthme, les oedèmes , la mélancolie, les troubles de la voix tec...... Gros intestin : le gros intestin transporte et évacue les déchets, réabsorbe l’eau résiduelle. Ses pathologies sont diarrhées, constipation, douleurs abdominales etc.. REINS : les reins contiennent l’énergie originelle, entretiennent "le feu de MING MEN ", ils gouvernent la croissance, le développement, la reproduction, la moelle et les os, l’eau et les liquides organiques, le cerveau, les oreilles, les dents, les cheveux, reçoivent et stockent l’énergie, contrôlent les orifices du bas ; Leur émotion est la peur, leur saison l’hiver, l’activité mentale : la volonté (ZHI). leurs pathologies sont : retard de croissance, stérilité, vieillissement précoce, incontinence, caries, surdité, oedèmes, asthme, faiblesse immunitaire, crétinisme etc.. Vessie : la vessie participe au processus de transformation des liquides, stocke et excrète l’urine. Ses troubles sont les troubles de la miction etc..... 2 organes / entrailles n’ont pas de support physique : Le Maître cœur : protège le cœur des attaques externes, avec le cœur il gouverne le sang et abrite l’esprit (SHEN). Ses pathologies sont le délire, la confusion mentale due aux fortes fièvres, les troubles émotionnels, les oppressions de la poitrine. Le Triple Réchauffeur : permet la circulation de l’énergie originelle, gouverne la circulation des eaux, divise le corps en trois parties ( cœur/poumons) (rate/estomac) (reins/foie/vessie/intestins) et gère l’assimilation, la transformation et l’élimination des aliments. Il existe encore une catégorie d’entrailles : les entrailles curieuses où se trouvent la vésicule biliaire, le cerveau, les moelles, les os, les vaisseaux, l’utérus.

les énergies perverses : les énergies perverses (XIE QI) sont ainsi nommées en opposition avec les énergies correctes (ZHENG QI) et représentent les énergies susceptibles d’entrainer les maladies. Elles représentent des éléments climatiques déplacés (froid en été, chaleur en hiver) ou particulièrement intenses en leurs saisons et auxquels l’organisme ne saura opposer la résistance suffisante, ou pour lesquelles l’organisme déficient sera réceptif, provoquant l’apparition des maladies. Ces énergies sont : LE VENT provoque des symptômes plutôt localisés vers le haut du corps, d’apparition brusque, d’évolution rapide, variables, mobiles, se manifestant par des tremblements, des convulsions, des raideurs, des syncopes ; affectant les poumons, la peau, les muscles, le vent peut se mélanger avec tous les autres facteurs climatiques et est un des principaux agent pathogène. LE FROID provoque une diminution du YANG d’où refroidissements et ralentissement de l’activité. Il a tendance à concentrer et à figer d’où des stases douloureuses et fixes, des contractures, des paralysies. Le froid bloque les pores et entraine l’absence de transpiration. L’évolution des maladies dues au froid est classifiée dans la théorie des 6 couches. Il attaque facilement les méridiens, les articulations, l’estomac, les intestins, l’utérus. Dans l’organisme le froid peut se transformer en chaleur. LA CANICULE perturbation saisonnière se manifestant par des maux de tête, la crainte de la chaleur, des lèvres sèches, de la soif, des transpirations abondantes, de l’agitation, un pouls rapide, de la fièvre, pouvant aller jusqu’à la perte de connaissance. L’HUMIDITE : de nature lourde et trouble, elle tendance à s’accumuler dans les méridiens, les articulations, les tissus, perturbant les mouvements de l’énergie, provoquant des sensations de lourdeur, un esprit confus, des sécrétions troubles. De nature collante l’humidité est un facteur pathogène difficile à éliminer, et provoque des maladies chroniques rebelles aux traitements. La rate est l’organe le plus directement concerné par l’humidité, les manifestations pathologiques sont : les selles pâteuses, les éruptions suintantes, la lourdeur de la tête et des membres. Elle se mêle à la chaleur et au froid principalement. La SECHERESSE est un facteur saisonnier (automne) qui provoque une diminution des liquides organiques et qui lèse le yin et le sang. Ses manifestations sont les états de sécheresse : gorge, nez, bouche, peau, urines rares, selles sèches. Elle affecte principalement le poumon et le gros intestin. La TIEDEUR, La CHALEUR, Le FEU sont des degrés d’atteinte de la chaleur ; Pour les atteintes climatiques on emploie plutôt les termes : tiédeur et chaleur. Elles se manifestent par une sensation de chaleur, plutôt vers le haut du corps, de la rougeur, de la fièvre, des inflammations, de la soif, une accélération du poul, de l’agitation, de l’anxiété (atteinte des 4 couches). Elles peuvent se mêler au vent ou à l’humidité ( atteinte des 3 réchauffeurs). Leur aggravation peut conduire au feu qui se manifeste de manière plus forte que les symptômes précédents (apparition de saignements, troubles de la conscience). Elles peuvent atteindre l’ensemble de l’organisme soit directement, soit mêlées à l’humidité. Par analogie diverses manifestations d’origine interne seront appelées : VENT, HUMIDITE, FEU, FROID, SECHERESSE car leurs manifestations seront similaires à celle provoquées par les éléments climatiques ; le VENT interne aura pour cause : le vide de YIN, le feu en excès, le vide de sang (principalement reins et foie) et provoquera tremblements, convulsions, paralysie, atteintes cérébrales ; L’HUMIDITE interne aura pour cause principale une déficience de l’énergie de la rate, et provoquera crachats, glaires, oedèmes, gonflements et stases, troubles digestifs, diarrhées,... Le FEU interne (ou feu vide) aura pour cause le vide de YIN (principalement reins et foie) et provoquera insomnie, transpiration nocturne, chaleur des paumes et des plantes de pied ; le FROID interne aura pour cause le vide de YANG (reins), et provoquera un ralentissement de l’activité de l’organisme, des sensations de froid, des urines abondantes et claires, des diarrhées, des oedèmes ; la SECHERESSE aura pour cause le vide de YIN et la perte des liquides organiques (reins, poumons, rate) et provoquera des manifestations de sécheresse (peau sèche, épistaxis, selles sèches, oliguries).

les sept sentiments : Parmi les causes de maladie, outre les , la médecine chinoise reconnait que les excès d’émotion peuvent être la cause des dysfonctionnements de l’organisme. Il n’existe pas de séparation entre le mental et le physique comme nous le pratiquons en occident et les troubles psychosomatiques ont naturellement leur place sans qu’il n’y soit attaché de notion dévalorisante, ou secondaire comme c’est souvent le cas en occident. Les fonctions psychologiques et physiologiques des forment une unité qu’il est impossible de scinder : l’énergie est unique, ses manifestations multiples. Lorsque l’une de ces émotions devient excessive l’organe auquel cette émotion est liée subira les effets de cet excès. Ainsi l’excès de joie (rires, euphorie, exaltation) nuira au cœur, L’excès de colère (frustration, ressentiment) nuira au foie, L’excès de tristesse (pleurs, accablement) nuira aux poumons, L’excès de pensée (nostalgie, réflexion, soucis) nuira à la rate, L’excès de peur (frayeur) nuira aux reins. Ces émotions viendront perturber les différents "esprits" des organes (SHEN pour le cœur, HUN pour le foie, PO pour les poumons, YI pour la rate, ZHI pour les reins) et auront un retentissement sur l’équilibre général de l’individu. Les traitements des troubles liés aux excès d’émotion sont de même nature que ceux liés aux autres causes de maladies et il est fait appel aux mêmes techniques : acupuncture, pharmacopée, massages, qi gong... Ainsi certains délires seront traités par la méthode de purgation (pharmacopée), certaines dépressions seront traitées par , des troubles digestifs liées à des situations de stress seront résolus par des massages, ..., à chaque fois la situation individuelle appellera une réponse individualisée, selon les manifestations, les causes et l’évolution des troubles. BILAN ENERGETIQUE En médecine chinoise le diagnostic ne se fait pas sur une maladie comme par exemple : grippe, diabète, ... mais sur un syndrome qui portera un nom en fonction du diagnostic posé par le praticien, par exemple : atteinte de la couche TAI YANG, vide de l’énergie de la rate,... Une même maladie peut avoir plusieurs diagnostics différents, les maux de tête, par exemple, ont 12 causes différentes en médecine chinoises, ces 12 causes entraineront des traitements différents. Un même diagnostic peut correspondre à plusieurs maladies : le vide de l’énergie de la rate peut entrainer : anémie, anorexie, diabète, insomnie, aménorrhées,... Le diagnostic se fait par l’observation de deux protocoles appelés : les quatre temps et les huit règles. les quatre temps : inspection : recherche de manifestations objectives sur le corps : formes, couleurs,( par exemple examen de la langue) et dans l’attitude du patient. Palpation : prise des pouls, recherche de zones sensibles, ... Interrogation : description par le patient des manifestations subjectives, recherche des signes pouvant orienter le diagnostic. Audition et olfaction : écoute des bruits du corps (voie, respiration, borborygmes,...), prise en compte des odeurs particulières. Une fois ces éléments rassemblés le praticien procédera au classement des divers symptômes selon les huit règles : Interne / externe vide / plein Chaud / froid Yin / yang et aboutira au diagnostic différentiel, classant le syndrome parmi les différentes atteintes : 6 couches (atteinte du froid externe), 4 couches (atteinte de la chaleur externe), 3 réchauffeurs (atteinte de la chaleur humidité externe) atteinte des méridiens, atteinte des organes-entrailles, atteinte du sang, liquides organiques, énergie, ou selon les 5 éléments.

les pouls : L’étude des pouls est un des domaines spécifiques de la médecine chinoise. Alors qu’en occident la fréquence du poul est le seul élément retenu, la médecine chinoise reconnait 28 qualités de poul, permettant un différenciation subtile des différents stades des différentes atteintes. ces critères sont : la localisation (superficiel / profond / caché), la vitesse (ralenti / lent / rapide / accéléré), L’épaisseur (vide / menu / fin / plein), L’aspect (glissant / rugueux / en corde), La taille (long / court), La force (faible / creux / mou / dispersé / ferme / vaste / en tambour ), Le rythme (périodique, noué, remuant, précipité, hâtif). La prise des pouls s’effectue au niveau des poignets ( artère radiale) et il est généralement reconnu que cette observation s’effectue avec l’index , le majeur, l’annulaire se positionnant de manière à prendre en compte les 12 loges correspondant aux 12 organes-entrailles*, à savoir : à droite : poumons / gros intestin, rate / estomac, triple réchauffeur / maître-cœur ; à gauche : cœur / intestin grêle, foie / vésicule, reins / vessie. *(cette classification n’est pas reconnue par tous). Il est possible d’analyser la qualité des pouls à d’autre endroits tels que : artère temporale (HM TAIYANG), artère faciale (E3), artère dorsale du pied (F3) (E42), artère fémorale (F10), artère tibiale (R3). ... Tous les tableaux cliniques sont toujours accompagnés d’une description du pouls correspondant, et celui ci est un des éléments essentiels dans l’élaboration du diagnostic.

la langue : Avec l’observation des pouls, l’observation de la langue est une des autres particularités de la médecine chinoise. La langue est le reflet de l’interne et sert de miroir aux organes / entrailles Le praticien utilise l’aspect, la forme, la couleur, les enduits, les marques, les manifestations diverses apparaissant sur la langue pour affiner son diagnostic et surveiller l’évolution de la santé ou des pathologies. Par exemple une langue fine et pâle signe un vide de sang, une langue rouge avec un enduit jaune signe une manifestation de chaleur, une langue déviée une atteinte de vent interne, ... Il existe une "géographie" de la langue permettant d’attribuer aux différents organes-entrailles les manifestations qui se produisent localement sur la langue : la pointe représente le cœur et les poumons, le centre représente la rate et l’estomac, les côtés le foie et la vésicule, le fond les reins, les intestins, la vessie. De même que chaque tableau clinique à son pouls associé, il existe une langue type associée à ce tableau clinique. par exemple un tableau de froid interne associera un pouls plein, serré, lent à une langue pâle avec enduit blanc épais.

LA PHARMACOPEE La pharmacopée fait partie intégrante de la médecine chinoise depuis les débuts de son histoire. Elle bénéficie d’une étude et d’observations vieilles de plusieurs millénaires. Plusieurs noms ont jalonnés cette histoire, parmi eux : SHEN NONG, HUA TUO père de l’anesthésie, ZHANG ZHONG JING, GE HONG, SUN SI MIAO, WANG TAO, LI SHI ZHEN, LI ZHONG LI... La pharmacopée utilise des produits issus des différents règnes : minéraux, végétaux, animaux, humains. Chaque produit est classé selon plusieurs critères : La nature : froide, fraîche, neutre, tiède, chaude, selon l’effet thermique qu’il a sur l’organisme. La direction : selon le mouvement énergétique qu’il engendre : ascendant, descendant, entrant, sortant. La saveur : acide : descendante et entrante, collectrice, astringente, en relation avec le bois. amère : descendante et entrante, dessèche et raffermit, en relation avec le feu. douce : montante et sortante, tonifie, restaure, relâche, harmonise, en relation avec la terre. piquante : montante et sortante, disperse, stimule, fait circuler, en relation avec le métal. salée : descendante et entrante, humidifie, ramollit, assouplit, en relation avec l’eau. fade : diurétique. apre : astringent. La toxicité : selon les produits et selon les personnes. La méthode de préparation : les produits peuvent être utilisés "tels quels" ou subir des préparations : lavés, trempés, macérés, grillés, carbonisés, séchés, cuits, bouillis, distillés,... mêlés à des adjuvants lors des préparations comme le vinaigre, le miel, le gingembre, le sel, le vin, ce qui peut modifier leurs natures et leurs saveurs. Selon les pathologies différentes méthodes de traitement seront mises en oeuvre : sudorification, vomification, purgation, harmonisation, calorification, réfrigération, tonification, dispersion, utilisant les différentes propriétés des produits ( nature, saveur, mouvement). La nature et la saveur des produits sera combinée afin d’obtenir un effet de tonification de l’énergie saine et d’élimination de l’énergie perverse. Il existe des règles d’association des produits comme les 19 craintes (produits qui s’inhibent) ou les 18 incompatibilités (produits à l’association néfaste). Les produits seront prescrits dans différents types d’ordonnances dans lesquels ils joueront des rôles différents selon l’effet recherché par le prescripteur : *l’empereur : le produit prescrit à sa dose maximale jouera le premier rôle thérapeutique, c’est l’élément fondamental de la prescription. *le ministre : renforce l’empereur et joue sur un des aspects de la maladie. *le conseiller : renforce les deux premiers ou joue sur les aspects secondaires du problème, ou contrôle et atténue les effets des deux premiers. *l’ambassadeur : oriente la prescription vers la zone à traiter, harmonise. Ces préparations pourront se présenter sous diverses formes : décoctions, poudres, pilules, vins, comprimés, sirops, extraits, onguents... Bien que faisant appel à des produits d’origine naturelle, ces préparations sont de véritables médicaments dont la prescription doit être réservée aux personnes averties et compétentes dans le domaine de la médecine traditionnelle chinoise. Sans esprit polémique je rappelle que les compétences en médecine chinoise ne donnent pas de compétences en médecine occidentale et INVERSEMENT. à lire : Les plantes médicinales chinoises DR CHEN YOU WA Robert Laffont

La médecine chinoise par les herbes Daniel P Reid éditions Olizane

Grand formulaire de pharmacopée chinoise éric Marié éditions paracelse

Dr Guillaume et DR Mach chieu pharmacopée et médecine traditionnelle chinoise éditions présence

Philippe Sionneau utilisation clinique de la pharmacopée chinoise SO DAÏ éditions présentation de quelques plantes communes à la pharmacopée occidentale et chinoise, classées selon les critères de la médecine traditionnelle chinoise. cannelle : jeunes tiges GUI ZHI (cinnamomum cassia) piquante et douce, tiède ; méridiens Vessie, Cœur, Poumons. Sudorifique, réchauffe les méridiens, fait circuler le sang. atteinte de vent froid, douleur des membres et des articulations ciboule : bulbe CONG BAI ( allium fistolum) piquante et tiède ; méridiens du foie, de l’estomac. libère et dégage le biao, neutralise les toxiques. atteinte de vent froid, gastralgie, diarrhée. ne pas administrer en cas de transpiration abondante. coriandre : fruit séché HU SUI (coriandrum sativum) piquante et tiède. méridiens du foie, de la rate. sudorifique, favorise les éruptions, abaisse le QI. indigestion, prolapsus, favorise les éruptions de la rougeole. gingembre : rhizome SHENG JIANG (zingiber officinale) piquante et tiède ; méridiens de la rate, de l’estomac, des poumons. libère le biao, dissipe le froid, réchauffe le milieu, élimine les toxiques du poisson. rhumes, toux avec glaires froides, ballonnements. bardane : graines NIU BANG ZI (arctium lappa) piquante, amère, fraîche. méridiens des poumons, de l’estomac. dissipe le vent chaleur, favorise les éruptions, toux de type vent chaleur, retard d’éruption. eucalyptus : feuilles AN YE (eucalyptus globulus) amére et piquante, froide. méridiens poumons et gros intestin, vessie. grippe, arthralgie, entérite, eczéma. menthe : plante entière BO HE (mentha piperata) âcre, fraîche. méridiens du foie, des poumons. élimine le vent, la chaleur, neutralise les toxiques. vent chaleur, céphalée, ballonnements, épistaxis. origan : plante entière TU XIANG RU (origanum vulgare) piquante, fraîche. méridiens( poumons, estomac) ( ?) libère le biao, dissipe l’humidité, harmonise le QI. rhumes, grippe, vomissements, diarrhée. hibiscus : fleur séchée MU FU RONG HUA (hibiscus mutabilis) piquante, neutre ; méridiens des poumons, du foie. chasse la chaleur, rafraîchit le sang, brûlures, toux de chaleur. oseille : racine SUAN MO (rumex acetosa) acide, froide. méridiens ( ?) chasse la chaleur, diurétique, rafraîchit le sang. rougeur des yeux, présence de sang dans les vomissements, les selles. prêle : plante entière WEN JING (equisetum arvense) amère, fraîche. méridiens ( ?). chasse la chaleur, rafraîchit le sang, arrête la toux. bronchite chronique, saignements (épistaxis, hématurie, hématémèse). blé : jeunes pousses XIAO MAI MIAO (triticum aestivum) piquante, froide ; méridiens du cœur, de l’intestin grêle ; supprime la chaleur avec sensation d’inquiétude, neutralise les toxiques de l’alcool. ictère. chèvrefeuille : bouton de fleur JIN YIN HUA (lonicera japonica) douce, froide ; méridiens du foie, de l’estomac ; élimine la chaleur, neutralise les toxiques ; états fébriles, furoncles. forsythia : fruit LIAN QIAO (forsythia suspensa) amère, fraîche. méridiens du cœur, du foie, de la vésicule biliaire. élimine la chaleur, neutralise les toxiques. maladies de la chaleur, furoncles, maladies éruptives. indigo : pigment QING DAI (indigo tinctoria) salée, froide. méridiens du foie, de l’estomac ; chasse la chaleur, rafraîchit le sang. maladies de la chaleur, éruptions , toux avec glaires chaleur. achillée-millefeuille : plante entière YANG SHI CAO (achillea millefolium) douce, amère, piquante, froide ; méridiens ( ?) ; élimine la chaleur ; fièvre grippale, rhumatisme, oxyures, hématomes. capucine : plante sèche HAN LIAN HUA (tropaelum majus) piquante, fraîche. méridiens ( ?) ; purifie la chaleur ; yeux rouges, furoncles. pissenlit : plante entière PU GONG YING (taraxacum officinale) amère et douce, froide ; méridiens du foie, de l’estomac ; supprime la chaleur, neutralise les toxiques, tonifie les tendons et les os ; furoncles, conjonctivites aigues, amygdalite, hépatite, infections urinaires. pourpier : plante entière MA CHI XIAN (portulaca oleracea) acide, froide. méridiens du gros intestin, de la rate. chasse la chaleur, dissipe les accumulations de sang. diarrhée chaleur. buddleia : fleur séchée MI MENG HUA (buddleia officinalis) douce, fraîche. méridien du foie ; chasse le vent, clarifie la vue, rafraîchit le sang. rougeur des yeux, vertiges. camomille : fleur séchée JU HUA (chrysanthelum morifolium) douce, amère, fraîche ; méridiens du foie, de la rate. dissipe le vent, chasse la chaleur, clarifie la vue. céphalée chaleur, vertiges, yeux rouges. verveine : plante entière MA BIAN CAO (verbena officinalis) amère, fraîche ; méridiens du foie, de la rate ; élimine la chaleur, dissipe les hématomes, calme les douleurs. ictére, aménorrhée, furoncles. amande : fruit BA DAN XING REN (prunus amygdalus batsch) douce, neutre, toxique. méridien du poumon. humidifie le poumon, arrête la toux. toux vide ; lilas : écorce, tiges. BAO MA ZI (syringa amurensis) amère, froide (-) ; méridien ( ?) ; calme la toux, supprime l’inflammation. toux avec glaires chaleur. abricot : amande XING REN (prunus armeniaca) amère, tiède, toxique. méridiens des poumons , du gros intestin ; calme la toux, humecte les intestins. toux (froid), constipation par sécheresse. asperge : rhizome LU SUN, XIAO BAI BU ( asparagus officinalis) ; amère et douce, tiède ; méridiens ( ?) ; humecte les poumons, abaisse la tension artérielle. chaleur du poumon. parasites. pamplemousse : peau séchée YOU PI (citrus grandis) piquante, douce et amère, tiède. méridiens de la rate, du rein, de la vessie. transforme les glaires, favorise la digestion, abaisse l’énergie. accumulation de QI dans le thorax, accumulation d’aliments. serpolet : plante entière DI JIAO (thymus serpyllum) piquante, tiède. méridiens ( ?) ; tiédit le réchauffeur moyen, dissipe le froid, chasse le vent, antalgique. nausées, vomissements, toux (froid). aubépine : fruit séché SHAN ZHA (crataegus oxyacantha) acide, doux. méridiens de la rate, de l’estomac, du foie. élimine les accumulations d’aliments. accumulation d’aliments, lombalgies. basilic : plante entière LOU LE (ocinum basilicum) piquante, tiède. méridiens des poumons, de la rate, de l’estomac, du gros intestin. dissipe l’humidité, favorise la circulation de l’énergie, du vent, vivifie le sang, favorise la digestion ; céphalée, troubles menstruels, ballonnements. carotte : racine HU LUO BO (daucus carota) douce, neutre. méridiens de la rate, des poumons ; tonifie la rate ; troubles de la digestion. cumin : fruit ZANG HUI XIANG (carum carvi) piquante, tiède ; méridiens du rein, de l’estomac ; tonifie la rate et l’estomac, chasse le vent et le froid ; douleur gastrique, lombalgie (froid). orge : graines germées DA MAI (hordeum vulgare) douce, salée, fraîche ; méridiens de la rate et de l’estomac ; harmonise l’estomac. stagnation d’aliments. radis : racine séchée DI KU LUO (raphanus sativus) douce , piquante, neutre. méridiens ( ?) ; dégage le poumon, favorise la digestion. toux avec glaires, ballonnements, diarrhée. thé : feuille CHA YE (camellia sinensis) ; amère, douce, fraîche ; méridiens du coeur, du poumon, de l’estomac. clarifie la tête et les yeux, dissipe les glaires, favorise la digestion ; céphalée, somnolence, soif, stagnation de glaires. ail : bulbe DA SUAN (allium sativum) piquante, tiède ; méridiens de la rate, de l’estomac, des poumons ; fait circuler le QI, détruit les parasites. douleur abdominale (froid), intoxication par les crustacés ; calendula : racine et fleur JIN ZHAN JU (calendula officinalis) insipide, neutre ; méridiens ( ?) ; fait circuler le qi, le sang ; douleur (froid) ; curcuma ; racine bouillie puis séchée ; YU JIN (curcuma longa) piquante et amère, fraîche. méridiens du coeur, du poumon, du foie ; fait circuler le qi, dissipe les hématomes, rafraîchit le sang ; algies , folie, epistaxis, régles hémorragiques. échalotte : bulbe HU CONG (allium ascalonicum) piquante, tiède. méridiens ( ?) ; réchauffe le foyer moyen, abaisse le QI ; oedèmes, anorexie, ballonnements ;

kaki : fruit et calice SHI ZI (diospyros kaki) douce, âpre, froide. méridiens du coeur, des poumons, du gros intestin. élimine la chaleur, humecte les poumons ; toux, aphtes. litchi : amande LI ZHI (litchi sinensis) douce, âpre, tiède ; méridiens du foie, des reins ; tièdit le réchauffeur moyen, calme les douleurs ; douleurs épigastriques ; magnolia : écorce, racine. HOU PO (magnolia officinalis) amère et piquante, tiède. méridiens de la rate, de l’estomac, du gros intestin. tiédit le foyer moyen, abaisse le QI, supprime les glaires. nausées, vomissements, indigestion, diarrhée (froid), toux. mandarine : peau séchée YU PI (citrus tangerina) piquante, amère, tiède ; méridiens de la rate, des poumons. harmonise le foyer moyen, assèche l’humidité, dissipe les glaires, neutralise les toxiques des poissons et crustacés. nausées, vomissements, éructations, flatulence, anorexie, diarrhée. orange : fruit vert grillé. ZHI KE (citrus aurantium) amère, piquante, froide ; méridiens des poumons, de la rate, du gros intestin ; fait circuler le qi, dissipe les accumulations ; algies costales, accumulation d’aliments, nausées, vomissements. jeune fruit vert séché ZHI SHI (citrus aurantium) amère, froide. élimine les glaires. mêmes usages ; peau séchée du fruit CHEN PI (citrus sinensis) amère, tiède ; méridiens de la rate, des poumons ; harmonise le QI, tonifie la rate. rhinite, toux, anorexie, borborygmes. rhubarbe : rhizome DA HUANG (rheum officinale) amère, froide ; méridiens de l’estomac, du gros intestin, du foie ; élimine les toxiques de la chaleur, dissipe les accumulations et les stagnations. constipation (chaleur), folie, parasites, chanvre : graines HUO MA REN (cannabis sativa) douce, neutre ; méridiens de la rate, de l’estomac, du gros intestin ; humecte la sécheresse, lubrifie les intestins, favorise la miction ; constipation (sécheresse), rhumatismes (vent) ; miel : FENG MI (apis cerana fabricus) douce, neutre ; méridiens des poumons, de la rate, du gros intestin ; humecte la sécheresse, calme les douleurs ; toux, constipation, H.T.A, brûlures ; badiane : fruit BA JIAO (illicium verrum) piquante, douce, tiède ; méridiens de la rate, des reins ; réchauffe le yang, disperse le froid, harmonise le QI ; douleur abdominale (froid), lombalgie (froid) ; fenouil : fruit HUI XIANG (foeniculum vulgare) piquante, tiède ; méridiens du rein, de la vessie, de l’estomac ; réchauffe le rein, disperse le froid, harmonise l’énergie ; vomisements, lombalgie (froid), incontinence. poivre : graines HU JIAO (piper nigrum) piquante, chaude ; méridiens de l’estomac, du gros intestin ; réchauffe le foyer moyen, abaisse le QI, élimine les glaires ; accumulation d’aliments, douleur abdominale (froid), vomissements (froid) ; tournesol : graines, tiges, feuilles, fleurs ; XIANG RE GUI (helianthus annuus) douce, froide ; méridiens du foie, des poumons, des reins ; humecte les poumons, calme le vent, tue les parasites ; oxyurose, vertiges, H.T.A, toux ; oeillet d’inde : fleur, tige ; WAN SHOU JU (tagetes erecta) amère, fraîche ; méridiens ( ?) ; calme le foie, supprime la chaleur, élimine les accumulations ; douleur intercostales, transpiration profuse, irrégularités menstruelles ; pivoine blanche : racine BAI SHAO YAO (paeonia lactiflora) amère, acide, fraîche ; méridiens du foie, de la rate ; nourrit le sang, assouplit le foie ; irrégularités menstruelles, transpiration profuse ; passiflore : plante entière XI FAN LIAN (passiflora coerulea) amère, tiède ; méridiens ( ?) ; chasse le vent et la chaleur, calme la toux ; névralgies, insomnie, dysmenorrhée, rhinorrhée. thuya : graines BAI ZI REN (biota orientalis) douce, neutre ; méridiens du coeur, du foie, de la rate ; nourrit le coeur, calme le shen, humecte les intestins ; insomnie, tension nerveuse, constipation ; jujube : graines SUAN ZAO REN ( ziziphus jujuba) acide , douce, neutre ; méridiens du coeur, du foie ; tonifie le coeur, tonifie le foie, calme l’esprit ; insomnie, palpitations (vide), transpiration nocturne ; valériane : racine séchée XIE CAO (valeriana officinalis) piquante, amère, tiède ; méridiens du coeur, du foie ; calme l’inquiétude du coeur et de l’esprit, calme les lésions traumatiques ; dépression, lombalgie, palpitations ; gentiane : racine QIN JIAO (gentiana macrophylla) amère, piquante, neutre ; méridiens du foie, de la vésicule biliaire, de l’estomac. élimine le vent et l’humidité, décontracte les tendons, chasse la chaleur ; rhumatismes, crampes, ictère ; pêcher : fleur TAO HUA (prunus persica) amère, neutre ; méridiens du coeur, du foie ; diurétique, vivifie le sang, favorise le transit ; oedème, constipation, aménorrhée ; feuille TAO YE (prunus persica) amère, neutre ; méridiens de la rate, des reins ; chasse le vent et l’humidité, élimine la chaleur, tue les parasites ; migraines, rhumatismes (vent) ; coing : fruit séché MU GUA (chaenomeles lagenaria) acide, tiède ; méridiens du foie, de la rate ; apaise le foie, chasse l’humidité, décontracte les tendons ; vomissements, rhumatismes (humidité), crampes ; millepertuis : plante entière GUAN YE LIAN QIAO (hypericum perforatum) âpre, neutre ; méridiens ( ?) ; chasse la chaleur, astringent ; algie rhumatismale, brûlure, hémorragies ; persil : plante entière QIN CAI (apium petroselinum) douce, tiède ; méridiens du foie, de l’estomac, des reins ; consolide les reins, tonifie la rate ; diabète, céphalée (vent), insomnie, H.T.A ; rose:fleur séchée MEI GUI HUA (rosa rugosa) douce, tiède ; méridiens du foie, de la rate ; harmonise le QI, fait circuler le sang ; stagnation du QI du foie, rhumatisme (vent), irrégularités menstruelles ; ginseng : racine REN SHEN (panax ginseng) âcre, douce, neutre ; méridiens de la rate, des poumons, du coeur ; tonifie l’énergie originelle, engendre les liquides, calme le shen (l’esprit) ; dyspnée, asthénie, transpiration spontanée, inappétence, palpitations, pertes de mémoire, faiblesse de l’énergie défensive. réglisse : racine grillée au miel ZHI GAN CAO (glycyrrhiza uralensis) douce, tiède ; méridiens de la rate, des poumons, de l’estomac ; harmonise le réchauffeur moyen, humecte les poumons, neutralise les toxiques des aliments et des médicaments ; ballonnements, borborygmes, insuffisance de l’énergie défensive, toux ; clou de girofle : bouton floral DING XIANG (eugenia caryophyllata) piquante, tiède ; méridiens de l’estomac, de la rate, des reins ; tiédit le milieu, réchauffe les reins ; toux, douleur épigastriques (froid) , vomissements. muscade : graine ROU DOU KOU (myristica fragans) piquante, amère, tiède ; méridiens de la rate, du gros intestin ; réchauffe le foyer moyen, consolide les intestins ; diarrhée (vide), vomissement ; ginkgo : graine BAI GUO (ginkgo biloba) amère, âpre, neutre, toxique ; méridiens du poumon, des reins ; contrôle le qi du poumon, calme la toux ; asthme, toux, leucorrhée, spermatorrhée, polyurie ; noix : cloison du fruit FEN XI MU (juglans regia) amère, âpre, neutre ; méridiens de la rate, du rein ; consolide les reins et le jing ; spermatorrhée, incontinence, pertes blanches ; violette : plante entière WU BIAO LIAN (viola vaginata) douce, froide ; méridiens ( ?) ; chasse la chaleur, vivifie le sang ; blessures traumatiques, abcés du sein.

LE SHIATSU DEFINITION Le SHIATSU est une forme de massage donnée avec les pouces, les doigts, les paumes de main, les coudes, les genoux,... sa pratique s’apparente à l’acupressure (acupuncture sans aiguille) ; l’origine du SHIATSU est japonaise, rencontre entre les théories énergétiques chinoises et le massage traditionnel japonais "anma", son nom signifie : "pression des doigts". Cette technique a été importée en occident, dans les années 1950-70 par : Tokojiro Namikoshi, shizuto Masunaga, wataru Ohashi. THEORIE le SHIATSU est basé sur la théorie chinoise des méridiens. Les méridiens sont des trajets corporels empruntés par le sang et l’énergie, reliés à des organes (reins, cœur, foie, rate, poumons) ou à des entrailles ( vésicule biliaire, gros intestin, vessie, intestin grêle, estomac). Chaque méridien se divise en plusieurs branches connues sous le nom de : méridien principal (celui utilisé en acupuncture), méridien interne, méridien LUO (secondaires et latéraux), et méridien tendino-musculaire touchant la périphérie du corps , plus spécialement utilisé par le shiatsu Différentes écoles existent reconnaissant différentes organisations de ces méridiens, mais le principe reste identique. C’est par le biais de ces méridiens tendino-musculaires et par l’utilisation de zones réflexes situées sur le corps, reliées aux différents organes-entrailles, que va s’opérer un rééquilibrage des zones de vide ( KYO en japonais ) et des zones de plein (JITSU) rencontrées à différents endroits du corps et dont le praticien va prendre conscience par la palpation ou pour certains praticiens, par le diagnostic abdominal (examen des zones de plein et de vide , (tensions / relâchement) de différents secteurs de l’abdomen attribués aux organes entrailles. La théorie énergétique étant unitaire, l’action menée sur ces méridiens ou zones réflexes aura un retentissement sur les organes-entrailles concernées, puis sur l’ensemble de l’équilibre corporel. La pratique du SHIATSU vise dans un premier temps à rééquilibrer les différents niveaux de tensions et de relâchements du corps, et dans un deuxième temps, à éviter l’apparition de nouveaux déséquilibres. TECHNIQUE Le déroulement du SHIATSU est basé sur un séquence ment codifié et dont l’ordonnancement se répétera d’un shiatsu à l’autre. (là aussi différentes écoles existent, chacune avec sa spécificité). Le séquence ment s’effectue dans cet ordre : 1°) position assise : travail sur le haut du dos, les épaules, les bras, les mains. 2°) position sur le côté : travail sur le cou, la nuque, le côté du crâne, les bras, les omoplates, les côtes, la région lombaire, les fesses. 3°) position sur le ventre : travail sur le dos, les fesses, les cuisses, les mollets, les pieds. 4°) position sur le dos : travail sur l’abdomen, les cuisses, les pieds, les bras, la nuque, le cou, le crâne, le visage. Le SHIATSU se pratique généralement au sol sur un matelas de coton (Futon). Le patient reste habillé de vêtements souples, le praticien peut utiliser un carré de soie pour éviter le contact à même la peau et faciliter le glisser. Le SHIATSU dure environ 1H 1/4. Le SHIATSU consiste en pressions, étirements, mobilisations, pétrissages, pression sur des "points"... et peut être effectué à "quatre pattes", accroupi, debout sur le patient et nécessite une "écoute" constante des réactions corporelles du massé, ces différents gestes étant proposés au corps, jamais imposés. La pression exercée doit correspondre aux règles : être verticale, représenter environ 1/3 du poids du praticien, être constante et régulière, ne pas être exercée par les bras mais provenir d’un mouvement naturel de l’ensemble du corps du praticien dont la racine est le "HARA" ( centre énergétique situé un peu sous le nombril). Une des deux mains devant rester fixe, en support, pendant que l’autre effectue les diverses manœuvres. USAGES Le premier usage du SHIATSU pourrait être le plaisir d’être bien avec soi même. Comme tout massage le shiatsu procure une sensation de bien être , de délassement, redynamise le mental et le physique. (même si parfois quelques grimaces apparaissent sur les visages, lorsque les mains révèlent les zones de tension) L’utilisation du shiatsu est indiquée dans les troubles psychosomatiques liés à la nervosité, au stress, au dépression légère, améliore les états d’insomnies chez les personnes au mental surchargé. Les différentes mobilisations et étirements permettent d’entretenir la souplesse du corps, les pressions exercées sur les méridiens permettent d’entretenir le bon fonctionnement des organes entrailles favorisant la résistance naturelle aux agents pathogènes.


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